Par Marie-Thérèse BORDET, publié le 4 mai 2017 à 6h02.
Le déclic s’est produit l’an dernier pour Marie-Madeleine Parmentier. Celle qui habite le moulin d’Aunac s’est passionnée pour le filage. Cette activité a nécessité l’achat de rouets, de cardeuses et surtout de matière première. Son époux est allé quérir du lin, du chanvre brut ou nettoyé en Limousin et en Bretagne. Ils y ajoutent les poils de leurs chiens de race Landseer qui leur permet de filer et de confectionner pulls et couvertures.
Des animaux achetés à Saint-Sulpice
Dans l’atelier de Marie-Madeleine et François Parmentier devenu trop petit, s’entassent dévidoirs, toutes sortes d’objets en rapport avec leur passion ainsi qu’un métier à tisser que François, qui s’est pris au jeu, utilise tous les jours. On peut les rencontrer lors des journées du patrimoine où ils font des démonstrations de leur savoir-faire. Les anciennes générations qui les côtoient revivent le temps passé et les questions fusent. Pour les plus jeunes, c’est une découverte. Ils ont parfois du mal à réaliser que leurs grands-mères fabriquaient de nombreux vêtements de cette façon.
Pour vivre pleinement leur passion, Marie-Madeleine et François Parmentier n’ont pas résisté au plaisir d’acheter des alpagas afin d’utiliser leur laine dans quelque temps. Ils ont acheté leurs animaux à l’élevage Farrlacey Alpagas à Saint-Sulpice-de-Ruffec: trois camélidés; un gris et un blanc de race huacaya et un brun foncé de race suri). Les trois alpagas, prénommés « Darcy Gris », « Clinton Brown » et « Pierre Blanche », vivent paisiblement dans un grand parc boisé près de l’eau.
Les nouveaux propriétaires ont dû suivre une formation afin que leurs animaux soient bien et en forme. Que mangent-ils? Herbe, foin, granulés de vitamines et minéraux. Ils ont appris a leur couper les ongles, tailler les dents, surveiller la peau. Au printemps, Marie-Madeleine et François Parmentier apprendront à les tondre. De bonnes veillées au coin du feu, comme autrefois, s’annonceront alors.